…qu'il préférerait oublier. Mais la chose m'a paru importante. Le Parlement est convoqué en session extraordinaire, l'urgence est déclarée pour ce projet de loi. Et à ceux qui s'opposent à ses mesures soit inutiles soit dangereuses, on rétorque qu'ils sont des conservateurs sans imagination. Mais quand ces compliments viennent d'une personne qui n'a de réformateur que l'apparence, souffrez qu'ils ne nous atteignent que bien peu.
Ce projet de loi comprend cinq articles : le premier n'aura aucune conséquence dans l'immédiat ; le deuxième, extrêmement regrettable, prépare la disparition programmée de la participation ; le troisième a pour caractéristique principale d'être d'une invraisemblable fadeur ou bien d'un danger tout aussi invraisemblable ; le quatrième rappelle ce que la loi prévoyait déjà, à savoir que les négociations annuelles sont obligatoires ; quant au cinquième, il peut permettre à certains salariés d'espérer bénéficier d'une hausse de leur pouvoir d'achat mais, dans le meilleur des cas, dans trois ans, ce qui n'est évidemment pas à la hauteur des enjeux auxquels notre pays est confronté.
J'ai dit, au début de mon intervention, mon espoir que cette question préalable serait la dernière du genre et que notre Parlement respecterait enfin les dispositions prévues par l'article 51-1 de la Constitution récemment révisée.