Certains ont regretté que ce débat ait été organisé trop tardivement. Le calendrier parlementaire étant chargé, il n'a pas été possible de l'organiser plus tôt. En tout état de cause, je suis prêt à venir parler devant vous de politique étrangère autant que vous le souhaitez.
Vous avez, madame Billard, évoqué l'initiative de Genève de M. Yossi Beilin et de M. Yasser Abd Rabbo, que je rencontre régulièrement. M. Rabbo participe aux négociations et représente l'Autorité palestienne. Quant à M. Beilin, qui animait le Haaretz, c'est l'un de nos interlocuteurs en Israël. Ces deux personnalités travaillent afin que le cessez-le-feu soit, de part et d'autre, proclamé le plus rapidement possible. Ne croyez pas que nous négligions quoi que ce soit !
S'agissant de la force d'intervention, il faut être deux, monsieur Poniatowski. Nous avons parlé, à mots couverts, d'une force d'observateurs et nous avons proposé que l'Union européenne avec des partenaires nombreux et sous la direction – pourquoi pas – des Nations unies participe à une telle force d'observation. Pour le moment, tant l'Égypte qu'Israël s'y opposent. Où, du reste, une telle force se déploierait-elle ? À Gaza ? Attendons le cessez-le-feu ; exigeons-le. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire d'autre, même si c'est une bonne idée. Je vous rappelle qu'Israël, qui était au départ hostile à la FINUL, se félicite aujourd'hui de son existence. Le même problème se pose pour notre hôpital. Israël et l'Égypte refusent qu'il soit établi sur leur territoire. Sans cessez-le-feu, il est impossible d'installer cet hôpital comme nous le souhaiterions, pas plus, du reste, d'envisager la présence d'un bateau. Et dans ce domaine, j'ai une certaine expérience !