En tout état de cause, je peux vous affirmer que nous sommes en contact quasi quotidien avec l'Iran, qui joue un rôle évident. Je vous rappelle que ceux qui ont refusé – je les comprends – la venue de M. Bachar el-Assad à Paris sont maintenant bien contents que nous puissions parler aux Syriens ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Sa venue a tout de même joué un certain rôle, et, du reste, vous ne l'aviez pas vraiment critiquée à ce moment-là. Regardez les efforts que nous avons faits même si nous pouvons en faire d'autres.
Je voudrais répondre, je l'espère une fois pour toutes, à la critique qui nous est adressée de faire cavalier seul, avec l'Ukraine ou le Maroc. Nous avions demandé à Israël et aux Palestiniens, qui n'ont pas encore un État, qu'ils soient un partenaire privilégié. Je tiens à vous dire, madame Billard, que votre intervention a été fort intéressante et je vous rappelle que nous avons proposé aux Palestiniens et aux Israéliens de se rencontrer, dans le cadre d'un partenariat privilégié, une fois par an, ce qui est, il faut le reconnaître, fort peu. Quand nous aurons dépassé le dialogue politique, nous suivrons bien évidemment les décisions du Parlement européen. Ceux que l'on accuse de faire cavalier seul ont tout de même été capables de proposer l'Union pour la Méditerranée, qui rassemble quarante-trois pays, dont le secrétariat adjoint est assuré par les Palestiniens, les Israéliens et la Ligue arabe. Alors, de grâce, reconnaissez que nous avons, pour le moins, fait preuve d'efficacité. Certains ont proposé que l'Union pour la Méditerranée se réunisse. Hélas, elle ne veut plus se réunir. Nous allons bien sûr essayer de participer à cette entreprise de paix avec l'ensemble de ces pays. Mais pour le moment – cela peut se comprendre –, ils ne souhaitent pas se réunir.