Quoi qu'il en soit, nous avons besoin de réduire la dette de notre pays.
La France est mal armée pour faire face à la crise internationale, car son déficit extérieur n'a cessé de se creuser depuis 2004. Je trouve profondément choquant d'entendre, dans nos débats de politique économique, la majorité souligner le rôle que les 35 heures auraient pu jouer en la matière, quand on sait que, de 1997 à 2002, la France a continuellement amélioré sa compétitivité : notre inflation était plus faible que celle de nos partenaires, notre excédent extérieur a toujours été considérable, compris entre un et deux points de PIB, c'est-à-dire entre 15 et 25 milliards d'euros. Depuis 2004, la France connaît un véritable effondrement de ses comptes extérieurs qui, en 2007, atteignent un déficit record de 39 milliards d'euros !
Face à l'accélération de l'inflation, il y avait une urgence, à laquelle vous avez tourné le dos : le pouvoir d'achat. Aujourd'hui, une bonne partie des salariés, et particulièrement les plus modestes, souffrent d'une baisse de leur pouvoir d'achat. Ce facteur pèsera sur la croissance de cette année comme sur celle de l'année suivante.
La conclusion qui s'impose à l'examen de la situation financière de l'année 2007, c'est que, pour remettre notre pays sur le chemin de la confiance et de la croissance, vous devriez changer radicalement de politique économique. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)