Nous le savons aujourd'hui, car les otages libérés de Colombie nous l'ont dit : la France est entendue et attendue.
Sans jamais transiger avec les principes, nous n'oublions pas que derrière chaque responsable politique il y a des peuples, des causes à défendre : derrière Khadafi, il y avait les infirmières bulgares ; derrière notre intervention en Afghanistan, il y a les petites filles et les femmes afghanes ; derrière Bachar el-Assad, il y a les espoirs de paix dans une région ravagée par la guerre et la haine ; derrière la présence française à l'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, il y a la liste des dissidents politiques confiée par nos collègues européens au Président de la République.
De cela mes chers collègues, nous devons être fiers, sans occulter les difficultés, sans faire de concessions à nos principes, sans sombrer dans les querelles franco-françaises permanentes dont nous sommes si friands et que relaye avec délectation la presse.
Nous avons la chance de faire partie de cet îlot de paix, de stabilité et de démocratie. Notre continent est la preuve que les choses sont possibles : c'est cela notre message au monde.
Mes chers collègues, la ratification de ce protocole facultatif contre la torture est nécessaire : non seulement elle permet une meilleure prévention de ces comportements, mais elle a aussi valeur d'exemplarité à l'heure où ce phénomène semble s'amplifier à travers le monde.
En conclusion, permettez-moi de citer Valentina Siropulo, l'une des infirmières bulgares libérée après plusieurs années de torture. « Pour moi, la France est la patrie de la démocratie... C'est un modèle que tous les autres pays du monde devraient suivre. », a-t-elle déclaré devant la commission d'enquête parlementaire. La France, pays des droits de l'homme, ne peut s'affranchir de ses responsabilités : le groupe UMP dont je me fais ici la porte-parole votera la ratification de ce protocole. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)