Mme la secrétaire d'État, qui était très jeune à l'époque, n'a pas participé au sommet de la terre à Rio, mais celui-ci faisait déjà référence au principe de précaution qu'on prétend avoir introduit dans la Charte de l'environnement. À Rio, celui-ci devait s'appliquer en cas de risques graves « ou » irréversibles mais, dans la loi Barnier de 1995, on l'invoque pour les cas de risques graves « et » irréversibles, ce qui restreint considérablement le champ d'application du principe de précaution. Cette restriction a été maintenue dans la Charte de l'environnement, que nous avons malgré tout votée au Congrès de Versailles. Ainsi, même si la Charte de l'environnement et le principe de précaution inscrit dans la Constitution sont correctement appliqués, nous ne sommes pas à l'abri de controverses scientifiques alors qu'en matière d'OGM, les conséquences seront irréversibles, c'est certain. Une fois qu'il y aura eu dissémination, on ne pourra plus revenir en arrière. C'est pourquoi le principe de précaution doit s'appliquer et la recherche continuer. C'est ce que nous ne cessons de demander. Voilà pourquoi je soutiens l'amendement de Mme Filippetti, qui est une spécialiste.