Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire, ma question porte sur le projet d'extension d'environ 17 kilomètres de la liaison autoroutière reliant Rouen à la ville de Barentin, afin de prolonger ce tronçon jusqu'à Ecalles-Alix et parfaire ainsi la connexion à l'autoroute A29.
Cette extension permettrait de boucler de manière définitive la liaison autoroutière venant du Havre et du Nord, achevant ainsi le contournement de Rouen, via le pont Flaubert, que M. Jean-Louis Borloo a récemment inauguré, directement relié à l'autoroute menant à Paris.
Alors qu'en 1999, les études pointaient le passage de plus de 18 000 véhicules-jour sur l'axe actuel du RD 6015 – ancienne route nationale 15 –, la fréquentation n'a depuis cessé de croître. En cinq ans, soixante-dix accidents ont eu lieu, faisant quinze morts et quarante et un blessés graves.
Aussi, suite aux débats du Grenelle de l'environnement, me paraît-il fondamental de vous alerter sur ce projet. Je tiens à vous rappeler son ancienneté du projet, dont la déclaration d'utilité publique de 1998 a déjà été prorogée à deux reprises, jusqu'en 2013. En amont, les études ont été approuvées par décisions ministérielles.
Je dois également souligner l'unanimité et même le véritable consensus des élus locaux pour porter favorablement la réalisation de la prolongation de cette autoroute, dont le concessionnaire, la SAPN, avait été sollicité à travers un contrat d'entreprise avec l'État.
Enfin, permettez-moi de préciser que les collectivités départementale et régionale ont d'ores et déjà pris les engagements financiers nécessaires pour accompagner cette réalisation. C'est pourquoi, il est crucial pour notre territoire, monsieur le secrétaire d'État, de pouvoir, d'ici à la fin de l'année, avoir l'assurance que la préfecture de Seine-Maritime obtienne de votre part le feu vert, afin de relancer les appels d'offres, après l'issue infructueuse de ceux de 2007 pour défaut de publicité.
Pouvez-vous d'ores et déjà apporter la garantie qu'une suite favorable sera donnée à ce dossier au regard des éléments exposés et confirmer ainsi vingt ans d'avis favorable de la part de l'État à ce projet. Aujourd'hui, personne ne comprendrait qu'il soit remis en cause.