Monsieur le ministre de l'agriculture et de la pêche, je vous interroge une nouvelle fois sur l'avenir du haras de Tarbes, ville qui, vous le savez, possède un haras national avec un centre technique permanent hébergeant des étalons. Ce haras constitue un élément fort du patrimoine local et régional et participe à l'amélioration des races du sud et de tout le massif pyrénéen, notamment le cheval anglo-arabe, le mérens et l'âne des Pyrénées.
Les collectivités territoriales – conseil général, conseil régional et ville de Tarbes –, qui sont particulièrement attachées à son maintien, ont exprimé leur volonté de s'impliquer dans la création d'un pôle hippique en apportant leur aide financière, à condition toutefois que le coeur des métiers des haras – centre de reproduction et appui technique à la filière – soit maintenu sur le site.
La situation actuelle est préoccupante car la révision générale des politiques publiques prévoit une baisse de la subvention de l'État aux Haras nationaux et une réduction des effectifs de 15 % en trois ans, ce qui conduira nécessairement à revoir la carte des haras et à réduire leur nombre.
Vous conviendrez, monsieur le ministre, que nous ne pouvons rester dans une telle incertitude, d'autant que j'ai récemment reçu du délégué régional des haras de Midi-Pyrénées un courrier me faisant part de ses craintes quant au maintien du centre technique de Tarbes, lequel « ne se positionnerait pas favorablement ». En termes clairs, cela signifie que nous n'avons pas l'assurance, à l'heure actuelle, que les haras maintiendront leur activité sur Tarbes. La nouvelle politique de l'étalonnage public en Midi-Pyrénées conduit, en effet, à revoir à la baisse le nombre de centres techniques, qui passeraient de neuf à cinq d'ici à 2011.
Les personnels du haras et les professionnels de la filière sont légitimement inquiets. Vous l'aurez compris, ma priorité est le maintien du centre technique avec toutes ses missions : outre l'appui technique à la filière, la formation, l'animation des métiers et la gestion des crises sanitaires, il s'agit de maintenir sa mission spécifique dans le cadre du centre de reproduction et de congélation de semence d'étalon tout en développant des modes de conservation génétique permettant de veiller à l'amélioration des races, notamment en chevaux de trait et en sport.
Monsieur le ministre, quelles assurances pouvez-vous donner ? Les Haras nationaux ont-ils la volonté de maintenir le centre de Tarbes et, si oui, avec quels moyens et dans quels délais ?