Vous faites la démonstration que la majorité ne peut pas toucher à certaines règles pour des raisons purement idéologiques, voire électorales.
Depuis plusieurs mois, le discours du Président de la République sur l'hôpital ne laisse pas d'étonner. Comme on veut cacher les problèmes de la médecine de ville ou de la médecine libérale, qui sont les problèmes majeurs rencontrés aujourd'hui par nos concitoyens, on met en avant une crise de l'hôpital ou, plutôt, le discours cible l'hôpital public en avançant le chiffre selon lequel il aurait vu ses moyens augmenter de 50 % en dix ans. La belle affaire quand le reste du secteur médical a progressé de plus de 70 % ! Et on oublie de préciser que ce taux représentent à peine plus de 3 % par an, c'est-à-dire une des évolutions les plus maîtrisées des dépenses de santé. On oublie également de préciser que la dépense de l'hôpital public a baissé en pourcentage du produit intérieur brut alors que d'autres dépenses de santé ou d'autres dépenses de consommation de nos concitoyens ont progressé.