Cependant, elles ont joué un rôle extrêmement important dans la réorganisation du paysage hospitalier privé qui s'est produite pour deux raisons : un établissement privé qui ne fonctionne pas ne peu pas perdurer ; ces établissements ont profité des incitations à la restructuration pour améliorer leur efficience.
Dans les établissements publics, cela n'a pas toujours été le cas, il faut bien l'avouer. Qui en porte la responsabilité ? Je dirai qu'il s'agit d'une responsabilité collective ; chacun d'entre nous doit en prendre sa part. Il aura fallu attendre une évolution des mentalités et plusieurs rapports – celui que j'ai rédigé avec Henri Guidicelli sur la chirurgie, le rapport Valencien qui dénonçait les hôpitaux non viables en l'état, et celui de Gérard Larcher qui a introduit la notion de « communautés hospitalières de territoire » – pour que chacun d'entre nous comprenne que l'offre publique de soins devait aussi être réorganisée.
Pourquoi ? Le pays a hérité d'un système hospitalier public – il existe plus de 2000 hôpitaux en France – qui correspondait à l'histoire de nos territoires et à notre sensibilité, et qui est caractérisé par une extrême proximité. Or certaines régions ont évolué et leur population a changé. Maintenir des établissements en état de sous-activité chronique, ce n'est pas rendre service à la population.