Je me rends en moyenne dans cinq centres hospitaliers de tailles différentes chaque semaine, et je connais suffisamment bien le secteur pour y rencontrer de façon appuyée l'ensemble des personnels.
Les progrès de la médecine vont effectivement être source de profonds changements. C'est pourquoi, à côté des questions de gouvernance et d'organisation, je mène d'autres réformes particulièrement importantes. Je pense par exemple à ce que nous allons faire avec le LMD. Les métiers vont changer, nous sommes à l'aube de transformations considérables.
Vous avez également évoqué les nouveaux modes de rémunération : nous les avons inscrits dans la loi de 2008. Tout cela demande des maquettes concrètes, une démarche opérationnelle ; cela ne se fait pas d'un coup de baguette magique. Avec les professionnels, nous avons consacré l'année 2008 et nous consacrerons l'année 2009 à mettre sur pied ces maquettes qui permettront de concrétiser les nouveaux modes de rémunération. En même temps que la présente loi, de nombreux autres chantiers, concernant ces évolutions, sont en cours.
Monsieur Paul, je ne peux pas vous laisser dire qu'un seul article du texte est consacré à l'accès aux soins et à la démographie médicale. Tout le titre II est consacré à cette question ! Le schéma régional d'organisation sanitaire non opposable, le fait que l'Agence régionale de santé se comportera désormais comme un guichet unique pour les aides, la réforme des études médicales, le fait que nous jouions – vous avez bien voulu reconnaître qu'il s'agit d'une mesure intéressante – à la fois sur le numerus clausus et sur l'examen national classant, la réhabilitation de la filière universitaire de médecine générale, le développement des coopérations médicales entre professionnels, bien d'autres choses encore : tout le titre II est consacré au traitement de ces questions cruciales de démographie médicale.