Monsieur le secrétaire d'État chargé de la prospective, j'interpelle à nouveau le Gouvernement, et notamment Mme Lagarde, sur les risques toujours croissants de fermeture de l'usine Ford située à Blanquefort. En effet, depuis ma dernière rencontre avec Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, les mauvaises nouvelles se sont accumulées. Ainsi, la fin de la production de la boîte de vitesses actuellement fabriquée a été ramenée de 2010 à 2009. Or 2009, c'est demain ! C'est demain pour les 2 000 salariés et leurs familles, pour les 15 000 emplois induits, pour l'économie de toute une région !
Devant la catastrophe sociale, économique et financière qui s'annonce, le Gouvernement doit agir en urgence. Il ne peut laisser les directions de Ford Monde et Ford Europe glisser inexorablement vers la fermeture du site de Blanquefort. Aussi, en accord avec les représentants syndicaux, je demande expressément la nomination d'un « Monsieur Ford » au plus haut niveau pour travailler uniquement sur ce dossier et rechercher les solutions permettant de maintenir l'emploi sur le site. Le Gouvernement avait su se mobiliser contre la fermeture de la SOGERMA en Gironde. Qu'il fasse de même pour Ford !
Il doit également exiger de la direction de Ford le lancement immédiat d'un plan de recherche de nouveaux processus de production. Le site de Blanquefort a en effet un fort potentiel technologique, et ses salariés disposent d'un grand savoir-faire. N'attendons pas 2009, comme le veut Ford, pour nous engager dans cette voie : ce sera trop tard.
Je souhaite également obtenir des précisions sur le cahier des charges de l'agence qui serait désignée par le Gouvernement et par Ford. À ce sujet, j'appelle votre attention sur les limites d'une politique consistant à superposer les structures.
Enfin, quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre sur ce dossier, et selon quel calendrier ?