Toutes les mesures actuellement engagées qui conduiront à réformer l'État et à le recentrer sur ses fonctions essentielles vont dans le sens d'une amélioration du pouvoir d'achat des salariés.
Après le poids trop élevé de nos dépenses publiques et le coût important de la gestion de l'État – qui est éloigné, faible et motive peu les hommes –, la deuxième singularité française est que le salaire direct est limité par le poids, plus élevé qu'ailleurs, du salaire différé et du niveau des prestations sociales. Parmi les quinze pays européens avant l'élargissement, la France se retrouve au troisième rang pour le coût horaire du travail, mais au dixième ou onzième rang pour le salaire. Pourquoi ce différentiel ? Parce que la France est, en Europe, avec la Suède, le pays qui donne le plus la priorité au salaire différé et aux prestations sociales. D'ailleurs, le rapport de Jacques Delors rédigé pour le CERC, le Centre d'étude des revenus et des coûts, indique que, en France, la forte augmentation des dépenses de santé, de vieillesse et de prestations tire vers le bas la part du revenu individualisé.