C'est même l'État, et donc nous, aujourd'hui, qui nous mêlons de l'organiser et de le généraliser.
La même logique préside à la promotion du télétravail. Certes, il ne faut pas méconnaître celui-ci. Il peut constituer une solution pour des travailleurs ayant des difficultés à se mobiliser ; il participe de l'aménagement du territoire. Certes, encadré, contrôlé et, mieux encore, choisi, il ne faut pas le bannir du champ de l'emploi.
Mais il constitue lui aussi un élément de rupture de lien avec le patron et la structure que constitue l'entreprise, donc avec les règles de celle-ci, ses protections, ses échanges, ses informations.
J'ai évoqué le temps de nos grands-pères. Je suis sûre que vous aurez plaisir à savoir que ma grand-mère, au début du siècle dernier, était une femme d'avant-garde : elle faisait déjà du télétravail. Elle faisait de la broderie pour les bourgeoises du chef-lieu – la nuit, le jour, à la pièce, sans protection d'aucune sorte. En sommes-nous si loin aujourd'hui ?