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Intervention de Olivier Dussopt

Réunion du 27 mai 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Sécurité dans les écoles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, s'il est un domaine dans lequel votre collègue de l'intérieur n'osera pas se vanter de son bilan, c'est bien celui de la violence et de la délinquance en milieu scolaire. Chaque semaine nous apporte en effet son lot de faits divers, et nous ne pouvons pas tolérer que les enseignants, non plus que les élèves, vivent dans un tel climat d'insécurité et de peur.

Après vingt lois sur la sécurité, et suite au plan médiatique que vous déployez depuis plusieurs jours, vous devez présenter votre troisième plan de lutte contre la violence en milieu scolaire, plan qui, en définitive, souligne l'échec des deux premiers. La création de brigades de police spécialisées est évoquée. Vous parlez aussi de généraliser la mise en place de portiques ou de fouilles aux entrées des établissements. Cela ne peut être la seule solution, et n'empêchera de toute façon pas les violences, ni aux abords des enceintes scolaires ni en leur sein.

La prévention de cette violence, comme la possibilité de la sanctionner le plus tôt possible, passe en réalité par une présence humaine renforcée et permanente. Et c'est là que le bât blesse. Depuis 2002, vous et vos prédécesseurs avez supprimé 24 000 postes de surveillant et 20 000 postes d'aide éducateur. (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Aujourd'hui, vous refusez encore les moyens demandés par la communauté éducative. Aux brigades spécialisées ou aux descentes ponctuelles et médiatisées dans les établissements scolaires, nous préférerions la création d'un vrai corps de surveillants des établissements scolaires. Ces personnels formés et chevronnés renforceraient la présence d'adultes dans les établissements et seraient un véritable soutien pour les enseignants et les personnels, aujourd'hui trop souvent exposés à cette violence.

Ma question, monsieur le ministre, est donc très simple : allez-vous entendre notre proposition de créer ce corps de surveillants des établissements scolaires ? Qu'allez-vous choisir, entre une action de prévention et d'encadrement permanente, et des mesures d'affichage ponctuelles et souvent inefficaces ? Entre l'action et la communication, que choisirez-vous ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)

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