Cette constatation est si vraie que, depuis 1996, l'évolution des surfaces de culture de plantes génétiquement modifiées, ou PGM, atteint le taux extrêmement élevé de 11 % par an, pour toucher en 2007 114 millions d'hectares et 12 millions d'agriculteurs. Dans cinq ans, ce seront 200 millions d'hectares et plus de 30 millions d'agriculteurs qui utiliseront cette technique. Aujourd'hui, 23 pays en cultivent – 12 pays développés et 11 pays en voie de développement. Les surfaces de cultures transgéniques dans les pays en développement sont en augmentation constante : elles couvriront dans cinq ans un tiers des surfaces cultivées dans le monde.
Bientôt, à cause de l'idéologie de l'activisme des anti-OGM, la France n'en cultivera plus et manquera le train de la modernité. (« Oh ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Bien plus grave : elle perdra l'un de ses grands atouts, la compétitivité de ses filières agroalimentaires, qui représentent l'une des forces et des composantes importantes de l'indépendance nationale et du rayonnement international de notre pays.
La première question à se poser est la suivante : pourquoi les PGM ? Qu'apportent-elles par rapport aux semences traditionnelles ? (« Rien ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Une meilleure efficacité de la production agricole, la tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes permettant de se prémunir contre les pertes de production. Certaines PGM cumulent d'ailleurs aujourd'hui les deux avantages et représentent l'une des solutions permettant de concilier productivité agricole et respect de l'environnement. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Aujourd'hui arrivent déjà de nouvelles variétés de PGM, permettant, comme l'a dit notre président Ollier, une amélioration des capacités de production en conditions difficiles. En effet, l'introduction des caractères de tolérance aux stress environnementaux – froid, sécheresse, sel – permettra de cultiver des terres jusqu'ici improductives.