Au travers de la question de l'indépendance vis-à-vis des firmes semencières, c'est toute la crédibilité de votre démarche qui est en cause. Faut-il suivre aveuglément ces entreprises qui développent des semences OGM depuis plus de vingt ans et ne cessent de mener un combat contre l'opinion publique, pour nous obliger, nous, élus, à les suivre ? Qui peut croire que ceux qui ont développé le Round up, puis l'OGM résistant au Round up, ont en vue l'intérêt général ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Qui peut croire que ceux qui ont fait la promotion des PCB et de la dioxine, qui fabriquent encore aujourd'hui l'hormone de croissance bovine, oeuvrent pour le bien commun, alors que nous savons qu'ils ont fréquemment menti sur les effets connus des produits, alors qu'ils se moquent ouvertement de nous tous pour faire tourner un peu plus la roue du jackpot, au mépris de la santé publique et de l'environnement ? Leur bilan est accablant.
Nous ne voulons pas participer à la promotion de leur esprit et de leurs intérêts, comme le fait ce projet de loi. Le débat que nous abordons est donc au coeur des préoccupations de notre société, parce qu'il touche à ce que nous avons de plus intime : notre nourriture et celle des générations futures, mais aussi notre environnement et le devenir de la biodiversité.
Sur le plan environnemental, mes chers collègues, nous savons tous que la décision que nous prendrons sera irréversible. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)