Aurons-nous le courage, ici, d'aller à contre-courant de ces campagnes partisanes et irresponsables ? Je voudrais que nous ayons, ensemble, ce courage afin de convaincre les Français qu'il ne faut pas avoir peur de la science et de ses progrès, qu'il faut l'aider lorsqu'elle vient au secours de la société, tout en restant vigilant et en se donnant les moyens de mettre en oeuvre les principes de précaution dès lors qu'ils sont nécessaires.
Pour être convaincants, gardons-nous d'être partisans. Il faut faire confiance, mais être vigilant, encourager le progrès mais être transparent, permettre à la France de préserver sa puissance de production agricole, mais responsabiliser chacun des acteurs concernés dès lors qu'une plante OGM est autorisée à la culture.
Vigilance, transparence, responsabilité, ce sont les trois objectifs que vous avez fixés à votre texte, monsieur le ministre d'État. Nous le soutenons.
Vous avez voulu que le principe de précaution puisse être appliqué et que les conclusions du Grenelle de l'environnement, notamment sur la transparence, soient respectées. Nous y souscrivons et nous vous soutenons. Vous avez voulu que la vigilance soit mise en oeuvre. La commission des affaires économiques vous a entendu.
Pierre Curie disait : « Le combat de la science est celui de la raison contre les forces de l'obscurantisme, c'est le combat de la liberté de l'esprit contre l'esclavage de l'ignorance. »
Pour conclure, je veux faire référence à Fernand Braudel, qui, dans son oeuvre sur l'histoire du capitalisme occidental, montre qu'aucune société n'a jamais pu survivre sans être capable de réussir à réunir, en une mystérieuse alchimie, les talents des chercheurs, la volonté des politiques et l'esprit d'entreprise des travailleurs. C'est, mes chers collègues, ce qui vous est proposé à travers ce texte. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)