Comment ceux qui se réclament de la terre et des paysans pourraient-ils exiger que l'on renonce, sans même avoir essayé, à produire des plantes sélectionnées pour mieux répondre aux besoins de l'humanité, comme l'homme l'a d'ailleurs toujours fait à travers les âges avec les moyens dont il disposait ?
Je crois pour ma part que l'on doit faire confiance à la science et à nos chercheurs. C'est pourquoi j'estime que l'utilisation des OGM ne doit pas être condamnée, mais qu'elle doit être strictement encadrée. Elle doit reposer sur des principes intangibles de respect de l'environnement et de santé publique et faire l'objet d'une évaluation scientifique stricte et incontestable en termes de risque. Vous voyez que nous pouvons être d'accord sur l'essentiel !
Ces principes sont ceux de ce projet de loi adopté en première lecture au Sénat et modifié par notre commission, dans le sens d'ailleurs de ce que souhaite le Gouvernement.
Je veux, au-delà de cet hémicycle, m'adresser à tous ceux qui doutent, à toutes celles et ceux qui, n'ayant pas les données techniques concernant les OGM, se laissent emporter vers le doute puis le rejet par des arguments simplistes, démagogiques, mais, hélas, efficaces de certains que l'on entend à longueur de journée sur les télévisions fustiger les progrès de la science. Ils veulent condamner les OGM en jouant sur les légitimes inquiétudes de la population, en excitant les peurs et en créant la suspicion.
En vérité, les faucheurs volontaires ont anéanti la recherche médicale liée aux OGM (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine),…