Pour la première fois, son application ne ferme la porte ni aux progrès scientifiques, ni aux OGM en général, et encore moins au débat qui s'impose à toute société moderne et démocratique. Notre décision donne le temps aux autorités européennes de réévaluer, comme prévu, le MON 810 dix ans après son autorisation, et à nous de poursuivre le débat législatif de manière ouverte, sincère et, je l'espère, plus sereine, afin que la raison l'emporte sur la passion. C'est à ce débat de fond que je vous invite aujourd'hui, en tant que ministre de l'agriculture, un secteur économique directement concerné par ces questions – mais il n'est pas le seul : comme l'a rappelé M. le ministre d'État, la transgenèse et les biotechnologies ont un rôle à jouer dans l'amélioration des pratiques industrielles, la nutrition et certaines thérapies.