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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 1er avril 2008 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la situation en afghanistan et débat sur cette déclaration

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Je n'ai peut-être pas été complet, mais je n'ai pas été mauvais ! (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Vous avez parlé de « stratégie européenne ». C'est justement la dimension à laquelle nous avons le plus travaillé. Des heures de discussion avec les vingt-six autres pays européens nous ont amenés à prendre la décision de ne pas faire une simple conférence de donateurs, mais une conférence stratégique et politique. Je vous invite à venir le 12 juin profiter de l'expérience des Afghans, qui nous diront les progrès accomplis et les espérances qui sont les leurs. Donc, oui au développement concerté : cela correspond exactement au contenu de la lettre du Président de la République.

Vous avez également évoqué un « alignement stratégique sur l'OTAN ». Mais d'où sortez-vous cela ? Je vous invite à écouter les débats et les interventions qui auront lieu demain et après-demain. Et vous aurez la démonstration qu'il n'y a pas d'alignement, s'agissant en particulier, de la demande insistante des Américains à propos de l'Ukraine et la Géorgie. Je peux vous l'assurer. Attendez seulement deux jours.

Quant à la guerre d'Irak, monsieur Ayrault, devrai-je vous renvoyer à mon article une énième fois ? Je vous en rappelle seulement le titre : « Non à la guerre, non à Saddam Hussein ». Ne dites pas, après cela, que j'étais partisan de la guerre. J'étais simplement favorable à ce que le peuple irakien, à l'aide de l'ONU et des forces internationales, se débarrasse de son dictateur et bourreau, ce qui est bien autre chose. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

Je ne vais pas être trop long. Qui sait ? Vous pourriez être convaincus ! (Sourires.) Je termine avec votre souhait, monsieur Ayrault, d'une réorientation vers la reconstruction. C'est exactement l'objectif de notre démarche. Nous devons faire un dernier effort : il prendra peut-être encore quelques années, mais il permettra de rendre aux Afghans dignité et liberté, ce qui est déjà à moitié fait, mais aussi leurs responsabilités. Et je vous assure que nous approchons de nos objectifs d'afghanisation.

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