…même s'ils sont d'accord, mais par nos vingt-six partenaires de l'Union européenne. Sachant que nous ne sommes pas au premier rang, ils nous demandent d'accentuer notre effort, au service du développement. C'est dans ce but spécifique que, avec d'autres nations, nous renforçons les effectifs en place.
Dans le cadre de l'organisation de la conférence sur l'Afghanistan, qui se tiendra le 12 juin, nos partenaires – majoritairement européens même si l'on compte aussi parmi eux le Canada – nous ont demandé que la réflexion porte sur la stratégie militaire et civile de développement. C'est ce que vous demandez également.
Nous ne pouvions continuer comme cela, malgré de valeureux efforts de combat – et je vous sais gré du juste hommage que vous avez rendu aux forces françaises. Il faut que davantage de coordination se fasse jour : entre les États, entre les bataillons mais aussi entre les forces civiles de l'ONU, dans le cadre de la FIAS et de l'opération « Liberté immuable ». C'est pourquoi nous avons attendu qu'un nouvel envoyé spécial du secrétaire général soit nommé. C'est chose faite : il s'agit de M. Kai Eide. C'est pourquoi nous avons également attendu la réponse de tous nos partenaires à la lettre que le Président de la République, M. Sarkozy, leur a envoyée.
Malgré vos encouragements, nous ne pouvions continuer éternellement à nous battre contre le terrorisme, à la place qui est la nôtre, sans avoir une vision, non pas de l'issue, mais des voies de réussite qui permettront aux Afghans de prendre le relais de chacun des projets. Cela implique de leur donner les responsabilités qui leur reviennent à travers la formation des 50 000 à 60 000 hommes des troupes afghanes – il en faudrait plus –, des policiers – ils ne sont que 35 000 et ne sont pas parfaits. L'accent devra porter en particulier sur l'agriculture …