…et si la croisade américaine a été menée de façon assez efficace pour réduire le nombre de victimes à travers le monde. Notre réponse est non.
Lorsqu'on veut combattre un mal, c'est à ses causes profondes qu'il faut s'attaquer. Combattre le terrorisme, c'est combattre ce qui le fait naître et prospérer. Je ne citerai pas, à l'appui de mon propos, des dirigeants du PCF, mais de hauts responsables de la stratégie dans notre pays s'exprimant devant l'Institut des hautes études de la défense nationale. « Le rouleau compresseur de la globalisation à l'occidentale n'a pas apporté la cohérence escomptée sur la planète », disent-ils. « Au contraire, une déstabilisation profonde du monde est à l'oeuvre… le développement d'un fort individualisme est lié à la globalisation. » Face à cela, « des contre forces se sont développées ». Un autre intervenant a même précisé : « Il faudra peut-être trouver autre chose que l'avancée inexorable de la globalisation », autrement dit la mondialisation capitaliste. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Oui, « le monde est malade », comme l'a fort bien expliqué le sociologue allemand Ulrich Beck. Il est malade des déséquilibres économiques et sociaux. Dans les dix dernières années, la production mondiale a doublé et le volume du commerce mondial a triplé, cependant que le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a augmenté de 100 millions. Le monde est malade de la pauvreté, mais aussi de l'injustice quand les plus riches étalent leur richesse à la face, non seulement des plus pauvres mais aussi de ceux à qui l'on demande des efforts parce que les caisses sont vides. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)