Malgré toute l'amitié que je vous porte, monsieur le secrétaire d'État, ainsi que ma fidélité à l'endroit de la majorité, vous me permettrez de faire valoir ma liberté sur ce point essentiel. Lorsque l'on évoque les nominations, on distingue clairement entre celles qui relèvent de l'exécutif et celles qui, en principe, relèvent du Parlement. Or le défenseur des droits des citoyens, bientôt constitutionnalisé, et le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations relèvent incontestablement du Parlement. Si vous aviez eu le temps, monsieur le secrétaire d'État, de participer aux auditions sur l'affaire EADS, vous auriez constaté à quel point la question des moyens de pression de l'exécutif sur la Caisse des dépôts était récurrente. Dès lors que l'on observait que la nomination du directeur général relevait du Gouvernement, le doute s'insinuait,…