Madame la députée, je vous prie d'excuser M. Xavier Darcos, qui est retenu par ailleurs.
Vous revenez une nouvelle fois sur la question des postes dans l'éducation nationale. Comme Xavier Darcos l'a rappelé à de nombreuses reprises, la question des moyens et du nombre de postes ne doit pas être la pierre angulaire de notre réflexion sur l'éducation nationale : bien au contraire, c'est la qualité du service rendu aux élèves qu'il s'efforce d'améliorer au moyen de nombreuses réformes.
Le non-renouvellement de 11 200 postes dans l'éducation nationale n'aura aucun effet sur la qualité de l'enseignement que les élèves recevront à la rentrée prochaine, tout d'abord en raison de la baisse démographique – la perte de 40 000 élèves à la rentrée prochaine s'ajoute à celle de 145 000 élèves au cours des trois dernières années –, ensuite parce que l'équivalent de près de 5 000 emplois sera compensé par les heures supplémentaires qu'effectueront les professeurs volontaires.
Vous évoquez la situation particulière du département du Lot.
Dans le premier degré, la ville de Cahors compte vingt écoles avec une capacité d'accueil de 2 067 places pour 1 641 élèves effectivement scolarisés. Aussi la suppression de trois postes dans les écoles cadurciennes que vous avez citées ne remet-elle pas en cause la qualité de l'enseignement : la moyenne par classe sera en effet de vingt-cinq élèves, ce qui est tout à fait acceptable. En outre, les fermetures de classe sont limitées à huit pour l'ensemble du département du Lot, et deux classes supplémentaires sont créées, dont une classe d'intégration d'élèves handicapés.
Dans le second degré, les effectifs globaux dans le département augmentant, les moyens mis à disposition pour la rentrée prochaine augmentent en conséquence, grâce à une dotation supplémentaire de cinquante-sept heures.
Les suppressions de postes correspondent à une baisse des effectifs, comme cela est le cas au collège Gambetta de Cahors. En tout, dans le département, vingt-trois postes sont supprimés dans le second degré, dont quatre mesures de carte, les autres suppressions correspondant à des départs à la retraite.
Par ailleurs, vous évoquez des classes de trente élèves : cette situation est très marginale dans le département du Lot, où la moyenne par classe était de 25,2 élèves à la rentrée de 2007.
Vous avez enfin mentionné l'absence de soutien des élèves en difficulté et l'échec scolaire.
Je voudrais à mon tour vous entendre sur l'ensemble des mesures proposées par mon collègue Xavier Darcos pour lutter plus efficacement contre l'échec scolaire et donner une chance de réussir à l'élève qui en est souvent privé, faute d'argent. Cette chance, c'est nous qui la lui donnons en l'accueillant dans des études dirigées tous les soirs lorsque ses parents ne sont pas chez lui, quand il rentre, pour lui faire réviser ses leçons ; c'est nous qui la lui donnons en libérant deux heures hebdomadaires pour les consacrer à des séances de soutien ; c'est nous qui la lui donnons, enfin, en lui proposant des stages gratuits pendant les vacances scolaires lorsqu'il est en difficulté, un luxe que seuls pouvaient se payer les plus riches, et dont je constate avec effroi que certaines communes – je pense à Toulouse, à Poitiers ou à Roanne – et organisations syndicales contestent à présent l'intérêt, par pure tactique politicienne.
Je vous rassure, madame la députée : l'école de la République n'a, comme vous le voyez, pour seule ambition que la réussite de tous les élèves.