Madame la députée, l'établissement de maintenance et de traction de Chalindrey, qui, vous l'avez rappelé, emploie 310 personnes, a deux activités principales : d'une part, la maintenance d'engins de traction utilisés pour les activités fret, voyageurs et infrastructure de la SNCF, ainsi que l'entretien d'automoteurs destinés au réseau TER de Champagne-Ardenne ; d'autre part, la conduite, qui recouvre l'affectation et la gestion des conducteurs de trains de voyageurs et de fret.
Pour la partie maintenance – 90 emplois –, l'activité actuelle de l'EMT de Chalindrey consiste en la maintenance de matériels de traction dont l'activité ne devrait pas décroître hormis le parc fret de locomotion. Dans le cadre de son programme d'action visant à restaurer sa compétitivité et à assurer son développement en Europe, Fret SNCF doit redéployer rapidement son parc de locomotives vers d'autres technicentres plus proches des lieux d'exploitation, notamment Thionville et Dijon. L'EMT de Chalindrey doit intégrer ces réorganisations dans son plan de travail et trouver des missions venant compenser la baisse de charges résultant du départ des locomotives fret.
Deux pistes de travail sont, à notre connaissance, actuellement à l'étude : d'une part, jusqu'en 2011, la maintenance de locomotives « infrastructure » de l'ordre de vingt-cinq à soixante engins, ainsi que de locotracteurs supplémentaires destinés à la construction de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône ; d'autre part, le transfert de la maintenance de voitures Corail Intercités de l'ordre d'une centaine d'unités, actuellement entretenues par le technicentre est-européen.
Par ailleurs, la SNCF envisage d'assurer des prestations de maintenance de locomotives pour le compte des nouveaux opérateurs fret qui se développent et vont se développer sur le réseau national. À ce titre, elle pourrait utiliser le site de Chalindrey qui possède une réelle compétence en la matière si celui-ci se révélait adapté aux besoins de maintenance de proximité de ces opérateurs.
En ce qui concerne l'activité conduite, l'EMT de Chalindrey comprend quelque 130 conducteurs, dont soixante sont affectés à la conduite des trains de fret ; ils seront commandés à partir du mois d'octobre 2008 par l'unité conduite de Dijon-Périgny, qui assurera la gestion de l'ensemble des ressources fret de la région sans que cela remette en cause la localisation à Chalindrey de ces emplois de conducteurs.
Les soixante-dix autres conducteurs sont affectés à la conduite des trains de voyageurs. Il n'y a pas d'évolution particulière de la charge à prévoir en ce qui les concerne jusqu'au lancement du TGV Rhin-Rhône qui entraînera une reconfiguration importante des plans de transport.
Tout en tenant compte de la nécessaire adaptation aux évolutions des branches fret et voyageurs, la SNCF a pour objectif absolu de conserver sur son site de Chalindrey la meilleure activité industrielle possible en utilisant toutes les opportunités de redéploiement ou de développement de nouvelles activités. Bref, il y aura du mouvement, mais dans la sécurité !