Je réaffirme à nouveau que ce n'est pas la suppression de la publicité qui pose problème, mais les conditions dans lesquelles vous, ou plutôt Nicolas Sarkozy, avez décidé de supprimer la publicité ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Pour ma part, je rappelle que j'ai proposé que l'on s'en tienne au rapport de la commission Copé, qui proposait de supprimer la publicité le 1er septembre 2009.
Nous avons également défendu des amendements tendant à appliquer la réforme de manière progressive, de sorte que la publicité ne soit supprimée à vingt heures qu'à partir du 1er septembre 2009, voire à une date ultérieure.
Nous avons aussi proposé, contrairement à ce que disait Mme Albanel, que la publicité ne soit pas simplement supprimée à partir de vingt heures, au moment où l'on se rassemble en famille, mais également lorsque le jeune public, particulièrement perméable aux messages publicitaires, est devant la télévision. Sur ce point, nous n'en démordrons pas : nous ne laisserons pas dire des choses fausses !
Si nous proposons la suppression de l'article 26, c'est parce qu'il est un peu fort de café ! Vous supprimez la publicité, mais vous réintroduisez de manière sournoise, voire vicieuse (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP), une publicité qui, sans être clandestine, puisqu'elle sera affichée, servira en quelque sorte de fil rouge aux scénarios des fictions. Dès lors que des annonceurs contribueront au financement d'une fiction, d'un film ou d'un téléfilm, la construction du scénario en tiendra forcément compte.
Deuxièmement, le téléspectateur n'aura plus aucune liberté de choix. En ce qui me concerne, au moment où arrive la publicité, j'ai le réflexe de zapper pour aller voir ailleurs. Dorénavant, ce ne sera plus possible…