Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je m'interroge sur les raisons qui ont conduit le Gouvernement à passer du contrat de solidarité et de croissance au pacte de stabilité. J'y vois en effet le signe d'un paradoxe. Tous les ministres qui se sont succédé à cette tribune depuis le début de la discussion du projet de loi de finances pour 2008 nous ont dit leur foi en la croissance, avec d'autant plus de force qu'il s'agissait pour eux de légitimer le financement par le Gouvernement – sans augmentation de la dette, disaient-ils – du paquet fiscal de 15 milliards d'euros, dont chacun sait qu'il ne bénéficiera pas aux plus pauvres.