Cet amendement constitue une transition entre la dernière partie du premier alinéa à travers lequel vous souhaitez inciter les régions, les départements et les communes à mettre en place des plans climat-énergie territoriaux, et l'alinéa 3 aux termes duquel le droit de l'urbanisme devra prendre en compte la lutte contre la régression des surfaces agricoles.
Nous avons en France de nombreuses friches, qu'il s'agisse de délaissés ferroviaires, de friches industrielles ou militaires, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, région où l'on en trouve le plus, mais aussi en Lorraine, en Normandie. Ces terres sont donc inutilisées. Vous dites à juste titre qu'il faut éviter d'utiliser des terres à vocation agricole pour étendre les activités industrielles et commerciales. C'est une bonne chose.
L'un des moyens d'y parvenir – et le Grenelle s'est révélé relativement timide en la matière en évoquant très peu les friches –, si l'on veut éviter que l'équivalent d'un département ne disparaisse tous les dix ans du fait de l'augmentation des surfaces urbanisées, de goudron, de béton, il faut reconquérir les friches. Certains pays s'y sont attelés. Les régions pourraient mener une politique de friches industrielles, à l'instar du Québec.