En commission, en juillet dernier, j'avais soulevé le problème de la formation des formateurs, M. le ministre s'en souvient sans doute. Aujourd'hui, tout est à faire en ce domaine. Il ne s'agit pas simplement de dire qu'ils seront formés, il faut savoir de quelle manière.
M. Pancher évoquait le nombre d'artisans qui suivent des formations. Oui, mais lesquelles ? Beaucoup choisissent en fait des formations à la gestion ; et c'est une bonne chose parce qu'ils en ont besoin. Qu'en est-il cependant de la formation à l'utilisation des matériaux ? Pour cela, ils se rendent rarement à la chambre de métiers et préfèrent aller voir les commerciaux ou les techniciens des vendeurs de matériaux. Or ces formateurs sont habitués à utiliser des matériaux traditionnels, très peu sont aptes à les former à l'utilisation de nouveaux matériaux. Ils sont même peu enclins à changer car la substitution a un coût financier, y compris en termes d'approvisionnement. Je vous renvoie à ce dont vous avez bien voulu me donner acte tout à l'heure, notamment à propos de la question des normalisations.
Se pose donc un vrai problème. Il ne s'agit pas seulement d'inciter, il faut savoir comment former les formateurs et inciter les vendeurs de matériaux à changer leurs matériaux et à former leurs agents technico-commerciaux dans cette perspective. Si nous n'agissons pas dans ces deux directions, si nous nous contentons d'incitations verbales, nous n'avancerons pas du tout.