Monsieur le ministre, il me semble que, sur ce point, nous manquions cruellement d'ambition et de volonté. Lorsque l'on connaît le monde du bâtiment et que l'on discute avec ses acteurs, on constate qu'ils peinent eux-mêmes à répondre à la demande. C'est d'abord le cas pour la formation continue, des artisans aux entreprises. Il est vrai que des plans de formation continue ont été instaurés, mais l'on venait de loin, et un travail considérable reste à accomplir. En effet, l'offre est actuellement insuffisante, non faute de volonté, mais faute de temps et de moyens pour accueillir les artisans.
Je veux insister sur un autre point.
Jean Gaubert a évoqué les auto-entrepreneurs mais il importe également de prendre en compte le cas des particuliers qui demandent d'eux-mêmes des améliorations de leur habitat. Quelles garanties auront-ils que les travaux qu'on leur propose sont les plus adaptés et les plus performants ? Nous savons tous, par expérience, que les propriétaires sont parfois insuffisamment informés en ce domaine car le prescripteur des travaux, l'artisan en général, ne connaît généralement pas la totalité des possibilités.
Il faut donc non seulement un plan pluriannuel de formation obligatoire mais aussi un label garantissant aux particuliers faisant appel à des professionnels que ceux-ci ont suivi une formation avec assiduité et efficacité.