La discussion autour de l'offre et la demande, cela fait cinquante ans qu'elle dure… Et ce n'est pas le Café du Commerce, monsieur Chartier, cela vient tout droit de Dauphine !
Tout comme moi, monsieur le ministre, vous avez eu une expérience professionnelle ; vous aussi, monsieur Chartier. Avez-vous déjà vu un chef d'entreprise vous expliquer qu'il va investir, alors qu'il n'a pas de clients et que cela ne fera que gonfler les stocks ? Votre argumentation ne tient pas la route, et vous le savez !
C'est la raison pour laquelle, Pierre-Alain Muet a raison de le dire, il faut que le plan ait deux jambes : la demande, c'est un tiers d'investissement et deux tiers de consommation. Si vous ne vous souciez que de l'investissement, cela ne marchera pas, parce qu'il manquera les deux tiers de la demande. Je le répète, un chef d'entreprise n'investit pas si son chiffre d'affaires ne suit pas. Faute de quoi, il gonfle ses stocks, le banquier le met dehors et le CODEFI n'est pas loin !
(Les amendements nos 278 et 236 , successivement mis aux voix, ne sont pas adoptés.)