Permettez-moi de rappeler certains points bien connus des économistes, et qu'une partie de notre Assemblée semble ignorer. L'idée selon laquelle une relance de la consommation produirait surtout des effets sur le commerce extérieur, et qu'une relance sur l'investissement n'en produirait pas, est totalement erronée. La raison en est simple : l'investissement des entreprises, qui porte pour l'essentiel sur des biens d'équipement, a un « contenu » en importations bien plus élevé que les biens de consommation.
Demandez donc à vos services, monsieur le ministre, d'utiliser les modèles économétriques dont vous disposez pour comparer les effets sur la relance de la stimulation des biens d'équipement avec celle des biens de consommation : vous serez surpris du résultat –je doute qu'il ait pu changer beaucoup en quelques années.
Certes, une relance du bâtiment et de ses équipements entraîne un effet important sur l'économie interne, compte tenu de l'impact produit sur les importations. Toutefois, si vous tenez vraiment à relancer l'investissement, alors favorisez les collectivités locales qui, elles, consentent de grandes dépenses d'infrastructures.