À propos du Liechtenstein, Didier Migaud, évoquant notre rencontre avec nos homologues du Bundestag, a rappelé que les autorités allemandes semblent s'être montrées plus diligentes que les autorités françaises dans la recherche des délinquants. J'y mettrais néanmoins un bémol, car le Gouvernement aime tellement les privilégiés que, même lorsqu'ils fautent, il leur donne l'absolution, n'exigeant d'eux guère plus que deux Pater et trois Ave. (Sourires.)
Figurez-vous, monsieur le ministre, que vos collègues allemands sont à peu près dans les mêmes dispositions, puisque toute une partie de la procédure contre les voyous allemands qui avaient ouvert des comptes au Liechtenstein est tombée. Et savez-vous pourquoi ? Parce que ceux qui étaient chargés de la diligenter ont laissé passer de douze heures le délai ultime…
Il n'y a donc pas que chez nous que l'on manque de résolution : c'est une maladie qui concerne l'Union européenne. Ceux qui la dirigent, Allemands ou Français, montrent plus d'acharnement à combattre les plus modestes quand ils commettent des péchés véniels, pour reprendre la formule du ministre, qu'à combattre les gros quand ils violent ouvertement la loi, fût-ce discrètement.