Les syndicats évaluent le volume de la fraude à environ 50 milliards d'euros, même si, par définition, il est impossible d'en connaître le montant exact. Que la majorité affiche la volonté d'aller dans le sens de la lutte contre la fraude est une bonne nouvelle, de même que l'engagement du ministre à donner quelques éléments d'information est encourageant – mais seulement encourageant, pas suffisant.
Le ministre a dit vouloir « y voir plus clair ». Fort bien, mais cet objectif ne suffit pas : il faut mettre le turbo alors que, pour l'instant, on a l'impression qu'on se hâte lentement. Comme nous ne sommes pas des naïfs, nous savons bien que, dans les couloirs de Bercy, les lobbies agissent, et qu'il faut toute la rectitude des fonctionnaires de l'État pour leur résister.
Didier Migaud a proposé la création d'une mission d'information ; excellente idée qui nous permettra notamment d'étudier les pratiques étrangères. Nous devons aussi déceler ce qui ne va pas au sein de l'Union européenne.