Vous nous avez dit, monsieur le président, que les deux amendements précédents étaient tombés du fait de l'adoption de l'amendement de M. Rolland, qui reporte à trois ans l'évaluation des mesures incitatives.
Je regrette que l'amendement de M. Lefrand et de Mme Poletti n'ait pas été discuté parce qu'il concernait un autre aspect de la situation qui nous préoccupe ce soir en proposant que l'implantation des médecins pour les deux premières années d'exercice se fasse obligatoirement dans une zone reconnue comme déficitaire.
Comme pour l'amendement de M. Le Fur, vous pourriez dire, monsieur le rapporteur, qu'il s'agit de mesures anti-jeunes ou, madame la ministre, que ces dispositions ne répondraient pas à la justice intergénérationnelle.
D'abord, c'est un lourd précédent. Si, dans quelques années, après avoir évalué la situation et constaté éventuellement que, malheureusement, elle s'aggravait, vous deviez reprendre des mesures qui vous sont présentées aujourd'hui sur divers bancs de l'Assemblée, vous devriez assumer le fait de les avoir traitées au début 2009 de mesures anti-jeunes, rompant la justice intergénérationnelle.
Ce matin, j'ai assisté, sous la présidence de M. Jean-Pierre Door ici présent, à une réunion qu'il a organisée avec les syndicats de médecins. Tous étaient bien d'accord pour des mesures incitatives, mais, à l'évidence, le plus grand scepticisme régnait sur leur efficacité.