Je dois, par souci de prudence, aller dans le sens de Mme la ministre.
On ne peut plus considérer la cancérologie de cette façon. L'amendement de M. Préel vise à permettre à un gastro-entérologue de prescrire une chimiothérapie pour un cancer de l'estomac, mais aussi pour tout autre cancer dont il n'a aucunement la pratique.
Je pense aussi à l'évolution extraordinairement rapide des protocoles thérapeutiques. Il ne suffit pas de remplir une feuille pour prescrire une chimiothérapie ; encore faut-il savoir si les protocoles sont valides, s'il n'y a pas de progrès plus importants, si toutes les conditions sont remplies. Permettez-moi d'en parler à titre personnel et avec une certaine inquiétude, si l'on ne pratique pas très régulièrement, on est très rapidement dépassé ou du moins pas à la pointe de ce que l'on doit proposer à nos patients.
C'est pourquoi, même en considérant la validité des propos de M. Préel pour certains cas, la prudence s'impose : nous ne pouvons pas généraliser cette proposition.