En octobre dernier, j'ai remis un rapport, au nom de la Délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, sur l'IVG et la contraception. Concernant ces deux sujets, on constate une carence en ce qui concerne les études de médecine.
Aujourd'hui, en France, sur trois femmes qui ont recours à l'IVG, deux utilisent un mode de contraception. On ne leur a donc pas conseillé un mode de contraception adapté ni fourni assez d'explications. Trop souvent les médecins consultés se contentent de donner la pilule sans informer les patientes sur son usage et sur les précautions à prendre. L'accès à la contraception doit donc encore être amélioré.
Si, aujourd'hui, l'accès à l'IVG est possible sur tout le territoire, je suis inquiète pour l'avenir. En effet les médecins qui pratiquent les interruptions volontaires de grossesses sont, en général, âgés de plus de cinquante-cinq ans et leur pratique correspond souvent à un engagement militant datant de l'époque du combat pour le droit à l'IVG. Or les jeunes médecins ne sont pas sensibilisés à la question et ils n'ont pas pris le relais.
Tant en matière d'IVG qu'en matière de contraception, nous devons donc faire d'importants progrès, en particulier pour la formation des étudiants en médecine. Un engagement de votre part sur ce sujet, madame la ministre, permettrait de faire avancer les choses.