Mais nous n'avons jamais dit le contraire. D'ailleurs, nous avons adopté trente propositions dans le rapport d'information que je viens d'évoquer, et nous avons souhaité les transposer dans le projet de loi, parce que nous savons qu'il faut prendre une grande diversité de mesures pour récolter quelques fruits.
Les expériences locales – je pense à celles menées par le conseil général de la Saône-et-Loire ou de l'Allier – montrent que le système des bourses d'études ne produit pas d'effets suffisants en termes quantitatifs. Cette solution n'est pas vraiment à l'échelle du problème. En conséquence, si nous approuvons cette mesure, nous la relativisons. En Saône-et-Loire, où un tel mécanisme est en place depuis deux ou trois ans, avec une allocation au moins équivalente à celle évoquée, il a seulement suscité trois ou quatre vocations. Or, dans ce département, il faudrait quatre-vingts médecins supplémentaires pour atteindre la moyenne nationale. Au rythme auquel fonctionne le dispositif, le compte y serait donc dans vingt-cinq ans – même si on peut espérer que l'ensemble des mesures prises produira un effet plus massif.