Je termine, monsieur le président.
Nous nous sommes laissés dire, tout à l'heure, que l'on agréera certains privilégiés sans leur barguigner leur titre de séjour. Sera-ce selon leur notoriété, établie par Voici, Détective ou Closer ? (Rires.) J'imagine que ce sont là les critères d'un Président de la République qui fréquente Doc Gyneco et Johnny Hallyday !
Je vous accorde toutefois une certaine cohérence dans vos propos, madame la ministre. « Croissance, liberté et équilibre », avez-vous dit ? Certes, mais il s'agit de la croissance des profits pour les plus riches et de la liberté des privilégiés – ceux que l'on appelait autrefois les « exploiteurs ». Vos projets de loi sont cohérents, puisque vous voulez par ailleurs détruire définitivement les 35 heures en privilégiant les accords d'entreprise, comme l'a fort brillamment expliqué notre collègue Marylise Lebranchu dans son explication de vote. Quant à l'équilibre, c'est plutôt un numéro d'équilibriste que vous effectuez, coincés que vous êtes entre votre volonté de gaver davantage les privilégiés et les profiteurs, et la révolte qui gronde, chez les pêcheurs, chez les agriculteurs et, demain, chez les salariés qui doivent emprunter leur voiture pour aller travailler.
Il conviendrait de dépasser les clivages gauche-droite ? Vous voulez en réalité que la gauche adhère à vos lois d'airain et qu'elle se rallie à la droite ! Certainement pas ! C'est pourquoi nous voterons l'exception d'irrecevabilité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)