Mais si l'on gratte un peu – ce que nos collègues de l'UMP n'ont manifestement pas l'habitude de faire –, on décèle une certaine cohérence, et je vais y revenir.
Loi Jacob, loi Dutreil, loi Chatel : si on revient sur ces lois, c'est qu'elles n'ont servi à rien ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Comme l'a fort bien dit M. Brottes, l'irrecevabilité de ce texte n'est pas de nature constitutionnelle mais morale et sociale.
En pensant à M. Brottes, qui citait Paul Eluard, et à M. Piron, qui est un homme de lettres, je ferai référence pour ma part à Paul Valéry : « Il y a plus faux que le faux, c'est le mélange du vrai et du faux ». C'est ce que vous pratiquez, et très bien, dans ce texte.
Je ne parlerai pas des grands oubliés de vos discours : Auchan, Carrefour, la Société générale ou Total – le prix de l'essence ne compte-t-il donc pas ? Certes, madame la ministre, vous avez demandé aux pétroliers, que vous avez reçus à l'heure du thé, de faire des efforts, faute desquels vous les menaceriez de les foudroyer du regard, au moins. Mais, bien évidemment, vous n'avez rien obtenu.