J'ai ici le compte rendu des auditions de M. Leclerc et de M. Mulliez – dirigeant d'Auchan – juste avant l'examen de la loi Chatel de janvier 2008. La commande était très claire : « il convient de pouvoir prochainement négocier les tarifs et les conditions générales de vente. Il faut également supprimer les marges arrière dans le cadre d'un contrat unique ».
Résultat : les distributeurs emportent la mise. Tel quel, ce projet de loi aura donc pour conséquence de mettre en difficulté les fournisseurs – producteurs et petites et moyennes entreprises –, au bénéfice exclusif des marges des hypermarchés, lesquels, par ailleurs, resteront solidement campés sur leurs positions territoriales, sans que l'on remette en cause la concentration verticale des centrales d'achat.