Monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, vous venez de présenter le budget rectifié pour 2009, avec un déficit qui s'élèvera à 103,8 milliards d'euros, soit 5,6 % du PIB. Certes, la crise, inégalée, sans précédent et née hors de la France, est l'un des déclencheurs de cette dérive budgétaire inévitable ; certes, tous les pays connaissent une explosion de leurs déficits publics ; certes, le Gouvernement a fait preuve de courage, de réactivité et même, osons le dire, de compétence économique. (Murmures sur les bancs du groupe SRC.) Néanmoins, la France a toujours excellé dans l'art de glisser de déficits chroniques en déficits chroniques, et ce, mystérieusement, depuis 1981. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Cette constante est devenue culturelle dans notre pays.
On sait que la France est l'un des rares pays où l'État redistribue près de 60 % de la richesse produite. Or je rappelle à l'intention de ceux qui ont séché les cours d'économie (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) que, pour redistribuer, il faut d'abord produire de la richesse. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP. – Exclamations sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)