Monsieur le président, comme vous avez accepté tout à l'heure que Noël Mamère préempte mon droit d'expression, je m'exprime non plus sur l'amendement mais sur le déroulement des débats à la suite de l'intervention de Jean-François Copé, qui a effectué un passage dans l'hémicycle à la vitesse d'une étoile filante dans son rôle de serre-file du groupe UMP. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Le propos de M. Copé était fort intéressant. Il nous a rappelé que, depuis le début de la discussion, vous n'avez jamais répondu à la question de fond, à savoir pourquoi mener ce combat en faveur des OGM alors que ceux-ci ne sont pas nécessaires pour satisfaire les besoins alimentaires de la planète ? Stigmatiser, diaboliser, invectiver comme l'a fait tout à l'heure M. Copé n'avance à rien. En outre, il ne faut pas manquer d'audace pour appeler les pays du Sud à la rescousse pour nous culpabiliser. De quoi relèvent en effet les difficultés de ces derniers ? Pour une part, du pillage dont ils ont été l'objet, en particulier du fait de grandes sociétés comme la United Fruit ou quelques autres.
Notre rapporteur a touché du doigt le sujet dont nous devrions débattre. Vous avez dit avec beaucoup de pertinence, monsieur Herth, qu'il y a contradiction entre le droit européen et l'opinion publique. Si cette dernière devait être écoutée, c'est à nous d'en décider, nous qui avons des décisions de caractère politique à prendre.