Mon avis de citoyen européen est qu'il existe un décalage entre l'opinion publique européenne et le droit européen, mais que notre hémicycle n'est pas le lieu pour tenter d'y remédier. Il faudra probablement ouvrir ce débat à l'occasion de la campagne européenne. Grâce à l'adoption du traité de Lisbonne et à la condition que l'ensemble des États européens nous suivent, le Parlement européen devrait être doté d'un pouvoir de codécision beaucoup plus important que par le passé, ce qui lui permettra de faire pression de manière plus efficace sur la future Commission européenne pour faire évoluer les choses – en l'occurrence, une directive européenne qui remonte à 2001 – et se rapprocher de ce que les citoyens européens, notamment français, sont en droit d'attendre d'un droit européen s'appliquant à la régulation des marchés. À défaut, nous risquerions de mettre nos filières en difficulté. Je vous ferai, au cours du débat, des propositions de nature à faire quelques pas dans la bonne direction, c'est-à-dire celle d'une amélioration du cadre européen.
Dans l'immédiat, la commission a repoussé l'amendement n° 207 , pour l'ensemble des raisons que je viens d'évoquer.