Monsieur Braouezec, si je vous ai bien entendu, vous adressez cinq reproches à ce projet de loi. Le premier, c'est qu'il serait marqué par un défaut de concertation ; le deuxième, c'est qu'il consiste en un démantèlement pur et simple du service public de l'emploi pour le livrer aux dures lois du marché ; le troisième – et je ne peux pas m'empêcher de vous citer, car j'ai été choqué par vos propos –, c'est qu'avec lui « la lutte contre le chômage passe par la lutte contre les chômeurs », ce qui revient à dire que ce texte ferait la politique du MEDEF et non celle des chômeurs, soit une politique réduite à des sanctions contre les chômeurs. En quatrième lieu, vous reprochez à ce texte un manque de précisions – j'y reviendrai. Enfin, vous dénoncez, dans votre conclusion, trois mots clefs : privatisation, fichage et concurrence.