Monsieur le président, madame la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, mes chers collègues, il est du devoir d'un élu de participer au développement économique de son pays et je voudrais justement intervenir sur un sujet au coeur du projet de loi dont nous débattons actuellement et dont l'initiative revient aux élus locaux : les maisons de l'emploi.
Je souhaite en effet attirer l'attention sur la nécessité de conserver, et, au-delà, de pérenniser, l'action de cet acteur essentiel du service public de l'emploi aux côtés de l'ANPE et de l'UNEDIC.
Je soutiens l'architecture générale que le projet de loi tend à mettre en place et je souhaite que le rôle des maisons de l'emploi y soit reconnu.
La force des maisons est de fédérer en un même lieu tous les acteurs locaux d'un bassin d'emploi au plus près du terrain. Leur légitimité repose sur le fait qu'elles travaillent avec les acteurs traditionnels de l'emploi sur des projets adaptés aux besoins locaux, à un espace géographique cohérent où se réalise l'essentiel des rencontres entre l'offre et la demande. Une échelle adaptée, au point qu'elle permet même parfois d'anticiper, car c'est également un instrument d'observation des mutations économiques des territoires.
Les maisons de l'emploi sont bien souvent récentes et pourtant elles sont déjà bien accueillies et intégrées sur leur territoire et sont assimilées aux yeux des demandeurs d'emploi comme un maillon indispensable à leur recherche. Il en existe aujourd'hui 227 sur l'ensemble du territoire et les projets naissent un peu partout, à chaque fois dans un format unique parce que pris en main par des élus et des acteurs locaux qui connaissent les besoins et les caractéristiques de leur bassin d'emploi. C'est aussi au sein des maisons de l'emploi que les entreprises trouvent enfin un interlocuteur à leur écoute.
Dans ma circonscription de l'Aisne, à Saint-Quentin, les demandeurs d'emploi, les salariés et les créateurs d'entreprise savent que la maison de l'emploi constitue pour eux un véritable guichet unique au coeur de la ville.
Dans un département plus lourdement touché par le chômage que le reste du pays, l'attente est très forte en matière d'accompagnement dans la recherche d'un emploi et la maison qui s'est installée à Saint-Quentin sait répondre à cette attente en plaçant la formation, l'évaluation de l'employabilité des personnes et la simplification de l'accès des jeunes à l'emploi au coeur de ses priorités d'action. C'est une approche moderne et concrète de la lutte contre le chômage qui améliore les conditions de recherche d'emploi de tous les chômeurs.
En tant que membre de la mission d'information sur les maisons de l'emploi, j'ai pu constater leur activité et leur utilité dans la mission de service public de l'emploi et c'est pour cela que je soutiendrai les amendements déposés par la présidente de la mission, Marie-Christine Dalloz, qui visent à garantir la prise en considération des maisons de l'emploi dans la nouvelle architecture institutionnelle.
Bien sûr, je voterai, madame la ministre, votre projet de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)