Nous partageons l'avis de M. Cochet et nous voterons cet amendement n° 112 de M. Grosdidier car nous pensons qu'il est complémentaire de l'amendement n° 252 qui a été adopté hier soir, même si nous aurions préféré, bien sûr, que notre pays ne produise que des cultures sans OGM.
Compte tenu de l'orientation prise par notre pays d'autoriser les cultures OGM et des risques encourus, notamment parce que les inconnues sont nombreuses et que les conséquences peuvent être irréversibles, nous devons prendre mille précautions.
Je voudrais évoquer quelques-uns de ces risques : dissémination incontrôlable des gènes introduits ; augmentation du risque de résistance avérée des plantes concurrentielles ; apparition de résistance des espèces d'insectes ravageurs – les travaux de l'équipe du professeur Harwood de l'université de Kentucky ont montré que les coccinelles contenaient des traces de bactéries Bt, ce qui prouve que la toxine Bt est transférée au sein même de la chaîne alimentaire à laquelle appartiennent les coccinelles – ; modification durable de la flore microbienne du sol à cause de la sécrétion importante et durable d'insecticides par les racines ; concentration et rémanence de pesticides dangereux et de toxines toxiques dans les sols ; pollution de l'eau et présence d'importants résidus d'herbicides ; résistance aux antibiotiques marqueurs de gènes pouvant conduire à des épidémies incontrôlables ; perte inéluctable de la biodiversité et des écosystèmes accompagnée d'une baisse de la diversité des refuges et des sources de nourritures disponibles dans le milieu ; influence sur les équilibres existant entre les différentes populations, etc. La liste des risques engendrés par ce type de cultures est très longue.
Malgré tout, le fait d'adopter cet amendement est un moindre mal parce qu'il est complémentaire de l'amendement n° 252 .