Comme vous n'êtes pas membre de la commission des affaires économiques – et je ne vous en fais pas le reproche –, les amendements que vous avez déposés l'ont été, de façon automatique, après ceux des membres de cette commission. Ils n'ont donc pu faire, comme ceux adoptés par la commission, l'objet d'un débat sur le fond. D'autre part, j'ai sous les yeux l'amendement tel que vous l'avez déposé : son exposé des motifs tient en cinq lignes. J'ai écouté avec une grande attention ce que vous venez de dire à l'instant et qui m'a paru particulièrement convaincant. La commission a émis un avis négatif, mais je m'exprime maintenant à titre personnel. Vous vous êtes probablement approché autant que faire se peut du point d'équilibre que nous recherchons tous : vous conciliez à la fois le choix de la majorité, indiqué par le Président de la République, la recherche d'une coexistence des cultures avec ou sans OGM, et la nécessité de nous situer dans le cadre des textes européens et dans le cadre de ce qu'il est possible de faire. Cela explique d'ailleurs tout l'intérêt des articles suivants consacrés aux objectifs et au fonctionnement du Haut Conseil, à la nécessité qu'il fasse au Gouvernement des recommandations très précises, lui permettant de prendre des décisions difficiles, compliquées.