Quant à la suite, il y a un peu de tout là-dedans. Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que M. Fabius eut une très bonne idée lorsqu'il proposa d'interdire les discours écrits. J'aurais souhaité que M. Urvoas, qui sait parler et nous a dit à quel point il regrettait les débats telluriques de l'Assemblée nationale, nous fasse un discours qui soit autre chose qu'un exposé ex cathedra sur des notions relatives et très contestables.
Au fond, monsieur Urvoas, vous n'avez voulu voir que ce qui vous déplaisait, tant il est vrai que, même pour quelqu'un qui avait voulu voter la révision constitutionnelle, il est embarrassant d'avouer que la présente réforme comporte des points positifs.
Je voudrais dire à quel point le président de la commission des lois, notre ami Jean-Luc Warsmann, a accompli un travail exceptionnel. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Vous devez reconnaître qu'il a permis des avancées incontestables. S'il n'y en a pas eu davantage, c'est que l'opposition a adopté une attitude de fermeture.
Dès le départ, nous avons proposé à l'opposition de travailler à une autre vision du Parlement. Vous avez vous-même hésité, monsieur Urvoas, puisque vous faisiez partie des quatorze signataires socialistes favorables à la révision. Finalement, vous avez choisi une attitude frontale : « Nous ne voulons pas débattre. » Et vous venez aujourd'hui nous reprocher de légiférer seuls sur des décisions que vous regrettez finalement de ne pas avoir prises vous-même !